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18/01/2015

Chronique RCFM auteurs Charlie Hebdo

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07/12/2014

Ellipse, une révolution

O joie, un cinéma MODERNE vient d'ouvrir ses portes dans notre bonne cité d'Ajaccio et va grandement embellir nos vies.

Ellipse, c'est son nom, et c'est une véritable révolution.

Car pour la plupart des Ajacciens, dont je fais partie, assister à une séance de cinéma relevait bien souvent du parcours du combattant.

Tout d'abord, il fallait que le film que nous rêvions de voir, soit projeté dans notre ville. Ce sera vraisemblablement le cas, à présent, et nous devrions enfin comprendre pleinement le sens de l'expression « sortie nationale ». (J'ai longtemps cru que pour traverser la Méditerrannée, les bobines étaient chargées sur des pédalos dirigés par des culs-de-jatte unijambistes.)

Si le film convoité était projeté dans une salle du centre-ville, il était impératif de trouver LA place de stationnement qui nous permettrait d'arriver à l'heure à la séance de notre choix. Ce problème ne devrait plus se poser, étant donné la superficie du parking du nouveau complexe.

Enfin, après une queue interminable au guichet, il fallait encore espérer que le monsieur ou la dame à l'accueil ne nous annonce pas d'une voix atone « c'est complet. » A présent, au cinéma Ellipse, on peut réserver ses places en ligne et se présenter à la dernière seconde, seulement armé de son smartphone dernier cri.

Aller au cinéma en utilisant les moyens du XXIème siècle est maintenant à portée de clic pour tous les Ajacciens. Encore plus qu'une révolution, c'est une bénédiction.

Mais certains risquent de regretter le "charme désuet" de nos "vieux" cinémas. Parce que l'Empire ou le Laetitia gardent un petit coté "cinéma Paradiso" qui s'accorde bien à la culture locale. Nous avons tous des souvenirs de salles chauffées à blanc, comme lors d'une projection de Bravehearth, où les spectateurs s'enflammant et vociférant, exhortaient Mel Gibson à occire le perfide soldat anglais aux cris de « I Francesi...euh...l'Inglesi fora ! ». Le confort climatisé et aseptisé, ainsi que le son Dolby Surround, ne réfréneront-ils pas les ardeurs et l'enthousiasme d'un public prêt à communier dans une même ferveur populaire ?

Le cinéma a toujours constitué une sortie privilégiée dans la cité impériale, tout Ajaccien a forcément de joyeux souvenirs de virées en famille ou de soirées en galante compagnie dans une de ces salles et ne mesure peut-être pas encore à quel point il leur est attaché. Si nos bons vieux cinémas du centre-ville disparaissaient, c'est tout un pan de notre vie qui sombrerait avec eux. Un décor familier qui a grandi et vieilli en même temps que nous et qui porte encore en son sein les premières roucoulades de Tino Rossi et les premières chevauchées de John Wayne. Alors faisons en sorte que ce ne soit pas le cas.

Il est à noter, pour finir, que notre nouveau cinéma, longtemps désiré, ne s'appelle ni Napoléon Bonaparte, ni Tino Rossi, ni même Pascal Paoli, mais Ellipse, et à ma connaissance, aucun général d'empire n'a jamais porté ce nom. Au fond, n'est-ce pas là que réside sa vraie modernité ?

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23/11/2014

Chronique BD France Bleu RCFM L'Arabe du Futur (Riad Sattouf)

Ici: watch?v=CkjnF0l3WOA

rcfm,france bleu,l'arabe du futur

16/11/2014

Chronique radio RCFM BD Platon La Gaffe

ICI à 35 s : watch?v=eMN62IYUMcI&list=UUtXMt3KQua76I3nkZ6giLKw

RCFM, Jul, Charles Pépin,

02/11/2014

Épitaphe

En ce jour des défunts, je m'interroge sur le sens des épitaphes. Que souhaite-t-on, au juste, quand, de notre vivant, nous décidons de ce que nous voudrions pour notre sépulture ? Que cela résume la personne que nous fûmes ? Ce que nous avons aimé ? L'idée que nous nous faisons de l'éternité ?

Lorsque j'étais jeune adulte, le choix de mon épitaphe était un sujet préoccupant. Mes obsèques, plus généralement. Je voulais des funérailles poignantes, avec torrent de larmes, roses rouges, Requiem Mozartien et poème Baudelairien. J'avais chargé une de mes plus proches amies de lire L'Horloge. (Muriel, si d'aventure, tu me lis, sache que j'ai changé d'avis.) Et comme épitaphe, je m'étais prononcée pour deux vers extraits de ce poème.

"Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !"

Je souhaitais que ces vers sentencieux se gravent dans la pierre pour l'éternité.

Comme j'ai dû faire part de ces fadaises à plusieurs personnes de ma connaissance à cette époque, que ces mêmes personnes sont sans doute celles qui lisent mes petits billets aujourd'hui, il me semble important de rectifier tout cela. Non pas que je sois pressée de passer de vie à trépas, mais comme on ne peut pas vraiment prévoir, autant anticiper.

Je ne souhaite donc plus de funérailles avec auto-flagellation et torsion des mains des personnes présentes, mais plutôt quelque-chose de très simple et de peu onéreux. Je ne veux surtout pas que quiconque se sente obligé de lire un poème de ce vieux Charles, sous prétexte que je l'adorais par le passé, tout est fini entre nous, qu'on se le dise.

Et comme épitaphe, j'ai décidé de faire graver la chute de ma histoire drôle préférée, qui donne à peu près ceci:

C'est un petit qui voit un héron. Il le montre du doigt en disant: "Tapon, tapon !"
Le héron le regarde en hochant la tête pour dire non. Le petit insiste "Tapon, tapon !" Le héron fait de nouveau "non" de la tête. Le petit continue " TAPON, TAPON !" Alors le héron lui répond:

"Héron, héron, petit, pas Tapon."

Voilà, c'est ça que je veux.

Hormis le choix contestable de cette blague, je me dis que, plutôt que des larmes, j'aimerais mieux arracher un sourire aux personnes qui viendront sur ma tombe, lorsque je ne serai plus là.

Peut-être que mes enfants se diront: "Tu te souviens comme maman aimait raconter cette blague idiote ? Tu te souviens comme ça la faisait rire, à chaque fois, de voir notre expression dépitée ? Je crois bien que c'était la seule qu'elle connaissait". Et en disant cela, sans doute, souriront-ils.

Et vous ? Avez-vous déjà songé à votre épitaphe ?

 

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