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29/08/2015

Cauchemar de rentrée

Dans ma classe de CP, il y avait des dizaines d'élèves (au moins 40). Il n'y avait pas assez de tables ni de chaises. Au milieu de la pièce, il y avait une bibliothèque immense avec des milliers de livres (pas des manuels scolaires) autour de laquelle devait s'agencer le reste du mobilier. Dans les rayons, trônaient des têtes d'enfants qui me regardaient et me parlaient, certains avaient le visage d'élèves qui étaient dans ma classe lorsque j'étais enfant moi-même. Des triplés roux, déjà très agités, avaient des tignasses monstrueusement volumineuses qui me faisaient craindre des invasions de poux. Des petites filles avaient entrepris d'ôter les pages des livres de la bibliothèque et de les distribuer à tous les élèves. Me précipitant pour arrêter ce massacre, en hurlant "SACRILÈGE" !!! je chutais lamentablement, déclenchant les rires de tous les petits.

Je n'ai plus réussi à m'endormir après ça.

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12:01 Publié dans Onirisme | Lien permanent | Commentaires (0)

14/08/2015

Biojalousie

Repas du soir. Un mari, sa femme, tous deux âgés d’une cinquantaine d’années, discutent en dînant. Ils parlent de l’arrivée d’une jeune et jolie vendeuse au magasin d’alimentation biologique où le couple a l’habitude de s’approvisionner. La femme reproche à son mari, ancien séducteur patenté, de fréquenter plus assidument ce commerce. La conversation est houleuse.

La femme - Je t’assure que si, Georges, j’ai remarqué que depuis qu’elle est arrivée, tu y vas plus souvent que d’habitude.

Le mari - (un peu gêné) Que racontes-tu ? Pas du tout !

La femme - (péremptoire)  Cette semaine, tu y es allé 3 fois.

Le mari - Ah, parce que maintenant, tu comptes le nombre de fois où je me rends chez Biogreen ?

La femme - Non, mais enfin, je me souviens des jours où tu y es allé, c'est-à-dire samedi, mercredi et aujourd’hui.

Le mari -( faussement détaché) Ah, vraiment ? Ma foi, c’est possible. Mais cet après-midi, c’est toi qui m’as demandé d’y retourner parce que tu n’avais pas de tofu soyeux.

La femme - (haussant le ton)  Ingrédient indispensable à la confection du Rogan Josh ! Et qui m’a prié de lui en préparer pour le dîner ?

Le mari, songeur, ne répond pas et regarde son assiette.

La femme -(hors d’elle) Tu ne dis rien ??? Mais je comprends pourquoi tu as eu subitement envie d’un Rogan Josh ! Parce que c’était un prétexte pour sortir acheter du tofu soyeux !

Le mari – (sursautant) Quoi ?! Mais tu divagues Christiane ! Comment est-ce que j’aurais pu savoir qu’il manquait du tofu soyeux ?

La femme -En ouvrant le réfrigérateur.

Le mari :-Sérieusement, tu penses que j’ai besoin d’un prétexte pour aller chez Biogreen ?

La femme - Ces derniers temps, oui.

Le mari -(excédé) Oh, mais tu commences à me fatiguer avec cette histoire de vendeuse ! Tu fais une fixation ridicule sur cette jeune personne.

La femme - Jeune oui, c’est bien le mot et jolie en plus ! Et elle le sait, la garce ! Il n’y a qu’à voir comment elle s’habille. Elle porte toujours des t-shirts qui lui moulent les seins et sans soutien-gorge en plus ! Ne me dis pas que tu n’as pas vu !

Le mari - Je te rappelle que tu ne portes jamais de soutien-gorge non plus. N’est-ce pas toi qui parles sans cesse de l’aliénation de la femme par les sous-vêtements ? « A bas le soutif ! A bas le soutif ! » Tu n’as toujours eu que ça à la bouche. C’est ta devise. Il est possible que ce soit aussi la sienne. C’est peut-être une personne qui aurait aimé vivre à une époque plus libre. Je te rappelle qu’elle travaille dans un magasin d’alimentation biologique et qu’elle est couverte de bijoux ethniques.

La femme - (étonnée) Parce que tu as remarqué qu’elle portait des bijoux ethniques !?

Le mari - Il faudrait être aveugle pour ne pas les voir, ils sont énormes !

La femme - (hurlant)  Tu es bien sûr de parler de ses bijoux ??

Le mari -Tu me fatigues, tiens. Depuis quand va-t-on chez Biogreen ? 10 ans ? Et depuis quand y a-t-on une carte de fidélité ? La beauté d’une quelconque vendeuse n’est pour rien dans ma fréquentation de ce magasin. Et puis tu m’as coupé l’appétit. Je n’ai plus du tout envie de ton Rogan Josh. Je vais me coucher !

18h, le lendemain après-midi. La femme, qui a passé une mauvaise journée,  décide, en sortant de son travail, de faire un détour par Biogreen. Elle se dirige vers l’espace où officie la jeune et jolie vendeuse.

 La femme - (très polie)  Bonjour mademoiselle, j’aurais besoin d’un conseil s’il vous plait.

La vendeuse - Oui, bien sûr, en quoi puis-je vous aider madame ?

La femme - Eh bien, voilà, c’est un peu délicat...c’est pour mon époux.

La vendeuse - (attentive) Je vous écoute.

La femme - (faussement hésitante) Ça me gène un peu quand même… C’est pour un problème de…pour des soucis de… enfin (parlant plus bas)  pour des troubles de… l’érection. Vous n’auriez pas un mélange à base d’huiles essentielles ?

La vendeuse - (professionnelle) Oui, bien sûr, il existe un mélange à base de patchouli, gingembre, pin. Selon des clients, il aurait fait ses preuves.

La femme -(ravie)  Formidable ! Donnez m’en 3 flacons !

La vendeuse -(souriante) Je vous emballe ça. Ça vous fera 45,60 euros, s’il vous plaît. Vous avez la carte de fidélité ?

La femme - (jubilant)  Oui bien sûr, elle est au nom de Mr Georges RAYMOND. RAYMOND : R. A. Y. M. O. N. D. Merci mademoiselle, au revoir !

RIDEAU

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23:00 Publié dans Nouvelle | Lien permanent | Commentaires (0)

19/06/2015

Le rhinocéros

En juin 1989, j'avais 16 ans et demi et je passais mon bac français. Michael Chang avait mon âge et venait de gagner Roland Garros. Je me souviens que je n'avais pas autant révisé que je l'aurais dû parce que j'étais amoureuse d'un bellâtre de ma classe, qui m'ignorait superbement, et que j'avais suivi les exploits du jeune Michael. Je vivais à Ajaccio depuis seulement un an, et le moins que je puisse dire, c'est que j'avais du mal à me faire au mode de vie ajaccien, en général, et à celui du lycée Fesch, en particulier. Je débarquais fraichement du Bastia de mon enfance et ne correspondais pas aux critères vestimentaires et capillaires imposés alors dans la cité impériale. (Ce qui me valut un surnom qui me suivit jusqu'en terminale.)
Je ne me souviens pas du sujet de l'écrit, en revanche, je me revois parfaitement, au réveil, contemplant avec consternation l'énorme bouton d'acné qui avait fait éruption sur mon nez ce jour-là, le plus gros que j'ai eu dans ma vie et qui me faisait ressembler à un rhinocéros. Un hommage à Ionesco ? Tout ce que je sais, c'est que j'ai composé en tenant un mouchoir sur mon nez, prétextant une sinusite récalcitrante.
Ce matin, mon lycéen de fils est parti composer avec un magnifique «spot» sur la tempe. Je l'espère plus concentré et inspiré que je ne l'ai été.

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22/05/2015

Chronique France Bleu RCFM Un océan d'amour

ICI: radio-fm-un-ocean-damour

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25/04/2015

Chronique France Bleu RCFM Paris au mois d'août René Fallet

Ici: chronique-radio-france-bleu-rcfm-paris-au-mois-daout

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