Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/11/2016

Cette année, tes élèves vont à la piscine. 1ère partie.

619d0f91c0fc72ca2144c04eea7d9baf.jpgCette année, la collègue qui assure ton temps partiel (tu as décidé de ne travailler que 5 mois par an, au lieu des 6 réglementaires) t'a proposé d'inscrire votre classe de CP à la piscine. D'emblée, tu as eu envie de répondre un "NON" franc et massif, mais comme tu l'apprécies, et que tu espères secrètement que la séance hebdomadaire tombera le jour où tu es déchargée, tu as murmuré "d'accord, si tu veux".

Tu l'as aussitôt regretté. Empêcher 25 gosses de 6 ans de se noyer, c'est loin d'être une sinécure.

En outre, ta collègue, plus jeune que toi de 10 ans, a également 10 cm de plus, et 10 kgs de moins. Autrement dit, même avec un maillot de bain ultra-moche, comme ceux que l'on arbore à la piscine, elle va assurer grave. Toi, beaucoup moins.

Et puis d'abord, est-ce que tu en as un de maillot pour aller à la piscine ? Le dernier que tu as enfilé, remonte au temps où tu étais à l'IUFM, il y a environ grrblmm ans. Pleine d'espoir, tu décides de l'essayer, (comme tu ne jettes rien, tu l'as retrouvé au fond d'un tiroir), c'est très extensible ces machins-là. Malheureusement, le maillot en question, ne franchit pas le cap de tes cuisses. Tu as beau tirer dessus de toutes tes forces, rien à faire, ce n'est pas celui-ci que tu exhiberas devant les maîtres nageurs de la piscine des Canetons. Il va falloir te mettre en quête d'un autre. C'est embêtant.

Et en parlant de maillot, pense à prendre rendez-vous chez une esthéticienne, il ne serait guère raisonnable, vu les circonstances, d'attendre l'été prochain pour y retourner.

 

A suivre.

 

 

21:33 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0)

08/09/2015

#CacciaAToMoumoute !

Première partie

Qui n'a pas dans son entourage un chauve qui ne s'assume pas ? Jeune ou vieux, ce n'est pas une question d'âge, il ne se résout pas à la perte de ses cheveux. Fabien Barthez a beau avoir, en son temps, mis la coupe "boule à zéro" à la mode, le chauve qui ne s'assume pas, a toujours eu la calvitie en horreur. Alors il use et abuse de laque Elnett, de gel, et autres produits fixatifs pour "scotcher" son brushing trompe-l’œil; mais à un moment, ça ne suffit plus, il finit, quoiqu'il tente, par ressembler à Jean-François Bernardini.

Un cas intéressant, Jean-François Bernardini. Il mérite qu'on s'y attarde un peu. Cet homme-là est capable de disserter, une main sur l'oreille, pendant des heures, sur des sujets nobles tels que la paix dans le monde, la préservation de l'environnement, ou la récole des châtaignes à Taglio-Isolaccio, mais il ne parvient pas à renoncer à la coupe qui fait de son crane, un abat-jour japonais.

Quand le chauve qui ne s'assume pas, ne parvient plus à se coiffer, il pose sa brosse et se met à la recherche de solutions alternatives. Heureusement, plusieurs s'offrent à lui:

La première: la tonsure intégrale.

Cette solution radicale règle tous les problèmes de coiffure. Un rasoir suffit à dompter le peu de cheveux récalcitrants. Mais le chauve qui n'accepte pas de l'être, ne peut s'y résoudre. Tel un Samson des temps modernes, il se sent dépourvu d'identité sans sa chevelure.

Seconde solution: Les implants.

Ah, les implants, ça le tente. Les cheveux implantés repoussent, ne tombent plus, et avec un peu de patience, on peut retrouver une coiffure tout à fait acceptable.

Oui, mais cette solution est risquée. Durant l'intervention chirurgicale, on peut contracter une affection nosocomiale, telle que la capilite©, une maladie qui empêche la repousse des cheveux. Quel coup du sort. Cette pratique est onéreuse (à moins de partir en Turquie avec une compagnie Low Coast, ou d'être ami intime avec Jérôme Cahuzac), les frais sont nombreux, et avant de se faire réimplanter des cheveux par un vendeur de kebab, il faut se raser le crâne, ce qui sous entend, si on est un homme un peu en vue, de renoncer à toute vie sociale pendant plusieurs mois. C'est embêtant. Et puis se raser entièrement le crâne, non, non, définitivement non.

Il reste une option, celle de la dernière chance: La moumoute.

La moumoute, le postiche, le toupet, la perruque, enfin.

Au début, le chauve qui ne s'assume pas, est un peu réticent, le complément capillaire, c'est d'un autre temps. Mais il se souvient avoir vu, quand il était jeune, des photos de Bernard Darniche, un coureur automobile qui a gagné plusieurs fois le Tour de Corse. Au volant de son Alpine, cheveux au vent, il avait fière allure. Il faut croire que le postiche était bien fixé. Et puis récemment, en regardant à la télévision une retransmission sportive, il a vu Nelson Monfort. C'est vrai que, si c'est bien fait, ça a de la gueule.

Deuxième partie

Vous avez dans votre entourage, un chauve qui ne s'assume pas. Vous le croisez tous les jours au bureau. Vous avez remarqué, que depuis quelques temps, ses cheveux avaient tendance à se clairsemer. Et puis, sans qu'il ait l'air de revenir d'un séjour en Turquie, ça semble aller beaucoup mieux. Vous n'osez l'interroger à ce sujet. Mais ça vous turlupine. Vous y pensez à chaque fois que vous le voyez jusqu'à être obsédé par la question: "Moumoute or not moumoute ?"

Là encore, il ne sera pas dit que vous resterez sans réponse.

Vous pouvez subrepticement installer un ventilateur sur son bureau, prétextant de fortes chaleurs et une climatisation en panne, puis vous installer non loin pour assister au décollage. Certes, c'est un peu tiré par les cheveux.

Autre solution, plus radicale, efficace à 100%, mais suicidaire si le chauve qui ne s'assume pas, est votre supérieure hiérarchique: la capilotraction©. Comme son nom l'indique, il s'agit d'exercer une traction vigoureuse sur la chevelure, afin de s'assurer du port du postiche. On peut, pour cela, faire semblant de trébucher et se retenir aux cheveux du monsieur. Si on est à la piscine, on peut simuler une noyade près de lui. Bref, les occasions sont nombreuses. Le tout, pour mener à bien cette opération qui répondra à la plus cruciale des interrogations, est de ne pas manquer de toupet.

private-category-moumoute-img.jpg

 

 

 

 

19/06/2015

Le rhinocéros

En juin 1989, j'avais 16 ans et demi et je passais mon bac français. Michael Chang avait mon âge et venait de gagner Roland Garros. Je me souviens que je n'avais pas autant révisé que je l'aurais dû parce que j'étais amoureuse d'un bellâtre de ma classe, qui m'ignorait superbement, et que j'avais suivi les exploits du jeune Michael. Je vivais à Ajaccio depuis seulement un an, et le moins que je puisse dire, c'est que j'avais du mal à me faire au mode de vie ajaccien, en général, et à celui du lycée Fesch, en particulier. Je débarquais fraichement du Bastia de mon enfance et ne correspondais pas aux critères vestimentaires et capillaires imposés alors dans la cité impériale. (Ce qui me valut un surnom qui me suivit jusqu'en terminale.)
Je ne me souviens pas du sujet de l'écrit, en revanche, je me revois parfaitement, au réveil, contemplant avec consternation l'énorme bouton d'acné qui avait fait éruption sur mon nez ce jour-là, le plus gros que j'ai eu dans ma vie et qui me faisait ressembler à un rhinocéros. Un hommage à Ionesco ? Tout ce que je sais, c'est que j'ai composé en tenant un mouchoir sur mon nez, prétextant une sinusite récalcitrante.
Ce matin, mon lycéen de fils est parti composer avec un magnifique «spot» sur la tempe. Je l'espère plus concentré et inspiré que je ne l'ai été.

rhino.jpg

22/06/2014

Dans la peau de Fernand Mouton

C'est un bruit strident qui tira Fernand Mouton de son sommeil. "C'est quoi ça ?!" se dit-il effaré. Mais aussitôt, il se souvint du réveil de Valérie, une antiquité dont elle ne voulait pas se débarrasser, prétextant qu'un radio-réveil classique ne pourrait jamais l'arracher au sommeil, qu'elle avait profond. 

 Fernand n'avait aucune intention de se lever, il n'avait rien prévu de particulier en ce jour, mis à part lézarder sur le canapé. Rien ne l'empêchait donc de se laisser aller de nouveau dans les bras de Morphée, à défaut de ceux de Valérie.
C'est la voix de celle-ci, lui disant au revoir et lui souhaitant une bonne journée, qui le réveilla de nouveau. Il soupira.

 Tout avait changé avec Valérie. Elle était si câline au début, si aimante. Prévenante, elle anticipait ses moindres désirs. Puis petit à petit, une distance s'était insinuée. Moins de tendresse, moins de mots doux. Depuis peu, ils faisaient même chambre à part. Un vieux couple, en somme.

 Pourtant, lui n'avait pas changé.

 Fernand, ce n'était pas le genre excité. C'était un calme, un placide. On avait tendance à prendre sa nonchalance pour de la mollesse, ce qui le vexait terriblement. Quel mal y avait-il à aimer se prélasser ?

 N'arrivant pas à se rendormir, Fernand décida d'aller faire un tour. Un petit tour. Il croisa quelques connaissances qu'il salua d'un mouvement léger, mais n'eut pas le cœur à s'attarder près d'eux.

 Les ruelles étaient ensoleillées, le ciel d'un bleu profond et serein, le village paisible. Tout, sous ces cieux cléments, invitait à la paresse. Il ne voyait pas pourquoi on l'en blâmait. Il décida de rentrer.

 Fernand réalisa qu'il avait faim. Blessé par l’indifférence de Valérie, qui était partie sans même passer un moment près de lui, il avait oublié de déjeuner. Lui avait-elle laissé quelque-chose ? Il se rendit à la cuisine et s'aperçut avec plaisir que c'était le cas.

 Elle n'était pas si mauvaise Valérie. En faisant quelques efforts, tout était encore possible entre eux. Ce soir, il tenterait de la rejoindre dans son lit. Avec un peu de chance, il pourrait peut-être dormir près d'elle.

 Rasséréné par cette perspective, il regagna le canapé.

 Apaisé, repus, le cœur léger, Fernand Mouton étira alors sa longue patte gracile vers le ciel, et, d'un geste à la fois souple et précis, commença à se lécher le pourtour de l'anus avec application.

 boucjpg.jpg

05/06/2014

Tatouage à tout âge !

Émoi ! Mon petit dernier âgé de 2 ans et demi nous a fait part de son désir de se faire tatouer un Tchoupi sur l'épaule et une Peppa Pig sur le mollet, sacrifiant ainsi à la mode des corps tatoués, imprimés, sérigraphiés.

L'été est presque là, les corps se dénudent et s'exposent. La graisse et les tatouages sont de sortie.

En fonction de ces derniers, on peut s'amuser à présumer de l'âge et de l'origine des personnes qui les exhibent fièrement. Par exemple un dauphin ne peut avoir été tatoué que dans les années 80 (période Grand Bleu)et son propriétaire est au moins quadragénaire.
Un 13 surmontant un "I love OM", appartient indubitablement à un supporter de l'Olympique marseillais. A ce propos, on remarque une recrudescence des "Ti tengu caru Frédéric Hantz" sur les mollets des supporters du SCB, tandis que ceux de l'ACA arborent un déjà obsolète "Ti tengu caru Memo OChoa". Quant au nighteur de l'extrême sud de la Corse, ce que l'on retrouve le plus fréquemment dans l'échancrure de son torse épilé ou de sa poitrine refaite est, au choix, le désormais classique "Ti tengu caru David Guetta" ou le très en vogue "Gloria à tè Bob Sinclar".

De l'originalité au ridicule, il n'y a bien souvent qu'un pas. Et aujourd'hui, le vrai original n'est-il pas celui qui n'a aucun tatouage ?

"L'amour passe, le tatouage reste" a dit Jean-François Coppé, regrettant d'avoir fait graver "Love Bygmalion" sur son avant-bras. Un corps jeune et ferme ne le reste pas longtemps, oserais-je ajouter. Donc en fonction de l'endroit du corps où il a été fait, un petit dauphin peut facilement évoluer en cachalot défraichi.

 Amis tatoués, ne soyez pas susceptibles. Il existe encore de vrais rebelles, de vrais rockeurs, de vrais marins, de vrais motards, de vrais maoris, de vrais repris de justice, pour qui le tatouage a un véritable sens et n'est pas qu'un apparat un peu vain et surfait. Même s'ils se font rares.

 Pour en revenir au désir de tatouage de mon petit dernier, son papa et moi avons dû refuser, il n'est pas encore assez musclé pour cela, mais s'il s'entraîne régulièrement et s'il prend bien ses anabolisants, d'ici l'année prochaine, nous en reparlerons.

tattoo.jpg