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05/02/2014

La journée de Frédérique E.

6h30: Le réveil sonne, Frédérique E. pense être encore en congé parental mais réalise que non, elle a repris le travail depuis quelques mois.

6h35: Toujours au lit, elle envoie un texto à son amie et collègue Marie X. qui exerce dans une autre école que la sienne, pour lui dire qu'elle n'a pas envie d'y aller. Marie X. répond "moi non plus".

Après un passage à la salle de bain où elle s'interroge longuement sur le fait de devoir se laver les cheveux ou non, elle descend dans sa cuisine afin d'y prendre un solide petit déjeuner, la journée promet d'être longue.

7h30: 8 essayages de tenue plus tard (elle n'a toujours pas retrouvé sa silhouette de sylphide d'avant sa troisième grossesse) et un tas d'habits roulés en boule au sol,  Frédérique E. opte pour une tenue confortable car la journée promet d'être longue. Un texto de Marie X. lui annonçant qu'il pleut à torrent, le lui confirme.

8h15: Les clés de la voiture cherchées pendant un quart d'heure et déjà en retard d'un quart d'heure, Frédérique E. se retrouve bloquée dans la circulation, elle en profite alors pour se maquiller en se regardant dans le rétroviseur. Un arrêt inopiné de la voiture qui la précède rend son geste mal assuré et elle se retrouve avec du mascara sur toute la paupière. Les gouttes d'eau qui coulent de ses cheveux mouillés ( au final elle les a lavés) l'amènent à penser que la journée promet d'être longue.

8h40: Arrivée enfin en retard à l'école où elle exerce depuis trop longtemps, elle essaie de retrouver ses élèves, le visage et le nom de ces derniers lui échappant encore. Elle reçoit à ce moment-là un message de Marie X. lui disant "boulot de con."

Pendant que ses élèves copient un très long texte écrit au tableau, Frédérique E. réfléchit au métier qu'elle pourrait exercer plus tard. Aujourd'hui, elle se verrait bien libraire-pépiniériste (c'est un concept), les livres et les plantes, c'est très silencieux.

11h30: A la cantine, elle constate aujourd'hui encore, que les menus n'ont pas changé depuis son enfance et sont toujours aussi peu ragoutants. Elle en fait part par texto à Marie X. qui lui répond qu'elle n'en peut plus du cordon bleu caoutchouteux.  A table, un collègue dubitatif devant son plat, lui dit que la journée promet d'être longue.

A suivre.

10:10 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0)