08/09/2015
#CacciaAToMoumoute !
Première partie
Qui n'a pas dans son entourage un chauve qui ne s'assume pas ? Jeune ou vieux, ce n'est pas une question d'âge, il ne se résout pas à la perte de ses cheveux. Fabien Barthez a beau avoir, en son temps, mis la coupe "boule à zéro" à la mode, le chauve qui ne s'assume pas, a toujours eu la calvitie en horreur. Alors il use et abuse de laque Elnett, de gel, et autres produits fixatifs pour "scotcher" son brushing trompe-l’œil; mais à un moment, ça ne suffit plus, il finit, quoiqu'il tente, par ressembler à Jean-François Bernardini.
Un cas intéressant, Jean-François Bernardini. Il mérite qu'on s'y attarde un peu. Cet homme-là est capable de disserter, une main sur l'oreille, pendant des heures, sur des sujets nobles tels que la paix dans le monde, la préservation de l'environnement, ou la récole des châtaignes à Taglio-Isolaccio, mais il ne parvient pas à renoncer à la coupe qui fait de son crane, un abat-jour japonais.
Quand le chauve qui ne s'assume pas, ne parvient plus à se coiffer, il pose sa brosse et se met à la recherche de solutions alternatives. Heureusement, plusieurs s'offrent à lui:
La première: la tonsure intégrale.
Cette solution radicale règle tous les problèmes de coiffure. Un rasoir suffit à dompter le peu de cheveux récalcitrants. Mais le chauve qui n'accepte pas de l'être, ne peut s'y résoudre. Tel un Samson des temps modernes, il se sent dépourvu d'identité sans sa chevelure.
Seconde solution: Les implants.
Ah, les implants, ça le tente. Les cheveux implantés repoussent, ne tombent plus, et avec un peu de patience, on peut retrouver une coiffure tout à fait acceptable.
Oui, mais cette solution est risquée. Durant l'intervention chirurgicale, on peut contracter une affection nosocomiale, telle que la capilite©, une maladie qui empêche la repousse des cheveux. Quel coup du sort. Cette pratique est onéreuse (à moins de partir en Turquie avec une compagnie Low Coast, ou d'être ami intime avec Jérôme Cahuzac), les frais sont nombreux, et avant de se faire réimplanter des cheveux par un vendeur de kebab, il faut se raser le crâne, ce qui sous entend, si on est un homme un peu en vue, de renoncer à toute vie sociale pendant plusieurs mois. C'est embêtant. Et puis se raser entièrement le crâne, non, non, définitivement non.
Il reste une option, celle de la dernière chance: La moumoute.
La moumoute, le postiche, le toupet, la perruque, enfin.
Au début, le chauve qui ne s'assume pas, est un peu réticent, le complément capillaire, c'est d'un autre temps. Mais il se souvient avoir vu, quand il était jeune, des photos de Bernard Darniche, un coureur automobile qui a gagné plusieurs fois le Tour de Corse. Au volant de son Alpine, cheveux au vent, il avait fière allure. Il faut croire que le postiche était bien fixé. Et puis récemment, en regardant à la télévision une retransmission sportive, il a vu Nelson Monfort. C'est vrai que, si c'est bien fait, ça a de la gueule.
Deuxième partie
Vous avez dans votre entourage, un chauve qui ne s'assume pas. Vous le croisez tous les jours au bureau. Vous avez remarqué, que depuis quelques temps, ses cheveux avaient tendance à se clairsemer. Et puis, sans qu'il ait l'air de revenir d'un séjour en Turquie, ça semble aller beaucoup mieux. Vous n'osez l'interroger à ce sujet. Mais ça vous turlupine. Vous y pensez à chaque fois que vous le voyez jusqu'à être obsédé par la question: "Moumoute or not moumoute ?"
Là encore, il ne sera pas dit que vous resterez sans réponse.
Vous pouvez subrepticement installer un ventilateur sur son bureau, prétextant de fortes chaleurs et une climatisation en panne, puis vous installer non loin pour assister au décollage. Certes, c'est un peu tiré par les cheveux.
Autre solution, plus radicale, efficace à 100%, mais suicidaire si le chauve qui ne s'assume pas, est votre supérieure hiérarchique: la capilotraction©. Comme son nom l'indique, il s'agit d'exercer une traction vigoureuse sur la chevelure, afin de s'assurer du port du postiche. On peut, pour cela, faire semblant de trébucher et se retenir aux cheveux du monsieur. Si on est à la piscine, on peut simuler une noyade près de lui. Bref, les occasions sont nombreuses. Le tout, pour mener à bien cette opération qui répondra à la plus cruciale des interrogations, est de ne pas manquer de toupet.
20:02 Publié dans Humour | Tags : moumoute, perruque, toupet, jean-françois bernardini, bernard darniche | Lien permanent | Commentaires (0)