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27/02/2014

13, boulevard général de Gaulle

J'ai habité la ville de Bastia de 4 à 16 ans, dont 8 ans au numéro 13 du boulevard général de Gaulle. Mes parents et moi avons vécu dans un appartement de fonction de 220 m2 dans un vieil immeuble cossu, avec des voûtes en plein cintre, des fresques murales et un très long couloir avec un carrelage en marbre noir et blanc sur lequel j'ai appris à faire du patin à roulettes (très utile quand on habite à un escalier de la place St Nicolas).

Je n'habite plus ce magnifique appartement depuis euh... très longtemps mais à chaque fois que je rêve du lieu où je réside, c'est là-bas. Dans mes rêves, je n'ai jamais habité ailleurs. Cette nuit encore, je faisais mes cartons en vue de mon départ.

Celui-ci fut brutal. L'été de mes 15 ans, alors que je m’apprêtais à entrer en classe de 1ère au lycée Giocante de Casabianca, mes parents m'annoncèrent qu'au lieu de cela, je rentrerai au lycée Fesch à Ajaccio.

Le monde s'est écroulé ce jour-là.

Au début, j'ai continué à retourner voir mes amis et ma famille régulièrement, j'ai même fait hypokhâgne rien que parce que la classe se trouvait à Bastia. La mauvaise élève en mathématiques que j'étais se serait débrouillée pour faire maths sup si c'était cette classe-là qui se trouvait dans mon cher lycée.

Puis le temps a passé.

Un jour que je retournais à Bastia après de longues années sans y être allée, j'eus une vision étrange. Alors que je me tournais comme de coutume vers un miroir du boulevard Paoli afin de voir si je n'étais pas trop décoiffée, j'eus la surprise de voir une trentenaire qui me contemplait au lieu de l'adolescente que je m'attendais à trouver là.

J'ai voulu aller dans le vieil appartement du 13, boulevard général de Gaulle, afin de terminer mon pèlerinage. Un cardiologue y exerçait et avait fait d'importants travaux de rénovation. Plus de voûtes, plus de fresques, plus de carrelage en marbre noir et blanc, partout la modernité.

Il est temps de refermer mes cartons.

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24/02/2014

Photomaton

Quand à 20 ans, on déchire toutes les photos de son ancien(ne) amoureux(se) lors d'une crise sentimentale aiguë, il faudrait que l'on puisse penser qu'à 40, ça nous aurait fait beaucoup rire de revoir sa tête.

21/02/2014

Je parle de mon blog sur France bleue RCFM le 20/02/14

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20/02/2014

Encore un mois avant la saison du...

Réjouissons-nous ! Encore un mois à pouvoir nous empiffrer de sucreries à notre guise, ensuite, ce sera le printemps, saison délicieuse mais ô combien restrictive, précédant la saison du maillot de bain

Eh oui, en Corse, terre bénie des Dieux, la douceur du climat pousse les habitants à se dévêtir durant la saison chaude. A Dunkerque, un col roulé, en Corse, un maillot de bain.

Cela implique un certain nombre d'obligations: un corps mince, un corps musclé, un corps bronzé. Il n'est pas envisageable d'arriver à la plage avec un corps gras, flasque et blanc. C'est réservé aux touristes.

Ici, les clubs de gym ne désemplissent pas, le Dr Dukan a triplé son chiffre d'affaire et il faut réserver des mois à l'avance pour faire une séance d'UV.

Les corps parfaits des gens dans ma tranche d'âge, (le tout début de la quarantaine) me laissent toujours dubitative. Quand on sait les efforts et surtout le temps que cela demande, on peut s'interroger sur la capacité de ces personnes, absolument tournées vers leur plastique, à ouvrir un livre. Peut-on lire Kant durant une séance d'abdo-fessiers ?

Ils pourront se rattraper à la plage ! m'objectera-t-on. Certes, mais alanguis sur leur serviette, ces gens-là ont plutôt tendance à lire Voici ou Closer.

Oh les vils clichés ! N'existe-t-il donc pas des personnes soucieuses de leur alimentation, sportives par goût et non par nécessité, aimant cultiver leur esprit, qui exhibent un peu malgré elles, leur silhouette flatteuse le moment venu ? Oui ! Mais comme je les jalouse, je ne veux pas en parler.

Allez, encore un carré de chocolat aux noisettes. Il reste un mois d'hiver.

19/02/2014

Frustration d'un mercredi matin ordinaire

Lycéenne, je rêvais d'être journaliste. Au lieu de cela je suis devenue instit. Professeur des écoles, comme on dit depuis une vingtaine années. La faute à qui ? La mienne, essentiellement. Pas assez courageuse pour aller au bout de ses envies, la toute jeune femme que j'étais a préféré le confort d'une classe d’hypokhâgne à Bastia juste après le bac. Une licence de lettres en poche plus tard, je me suis dit que jamais je n'aurais le niveau pour tenter un concours afin d'intégrer une prestigieuse école de journalisme. 

J'ai donc présenté le concours de recrutement de professeur des écoles.

20 ans et 3 enfants plus tard, cette envie qui ne m'a jamais vraiment quittée, se fait de plus en plus sentir. Et ironie du sort, mon fils aîné, déjà lycéen, manifeste le désir d'être journaliste. Je me lance donc dans des recherches assidues sur la toile, demandant de la documentation aux écoles de Lille, de Bordeaux. M'imaginant déjà devoir hypothéquer ma maison pour lui payer ses études ! Qu'importe, pourvu que lui puisse vivre son rêve.

 

 

09:54 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (0)