Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/09/2014

C'est la rentrée (on le saura)

Septembre. L'été s'achève, les touristes qui ont tant aimé la Corse et se sont promis-de revenir-l-année-prochaine-parce-que-c-est-trop-beau-enfin-en-principe-parce-que-quand-même-c-est-cher. sont rentrés chez eux, les habitants du coin ont retrouvé le chemin des plages, en geignant de ne pas pouvoir vraiment en profiter car il faut aussi retourner au boulot.

Mardi, je retrouverai, moi aussi, le chemin de ma classe en soupirant à fendre le crane de mes élèves les plus entêtés. Il ne faut jamais perdre de vue que l'élève qui retrouve les bancs de l'école, fait preuve d'un enthousiasme délirant à côté de celui de son professeur.

C'est tout pour aujourd'hui, l'eau est encore bonne.

DSCN8309.JPG

 

 

 

16:45 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (0)

19/04/2014

Le vice des bras

Avez-vous remarqué qu'à chaque fois qu'une personne vient d'avoir un bébé, il y en a toujours une, bien intentionnée, qui dit " Laisse-le pleurer ! Ne le prends pas trop aux bras ! Il va avoir le vice."

"Le vice des bras". N'y a-t-il qu'en Corse qu'on utilise cette expression ?

En présence de ces personnes, je ne peux pas m'empêcher de conseiller fortement aux jeunes parents de prendre leur nouveau-né dans leurs bras le plus souvent possible, de le bercer, de le cajoler, de le câliner, jusqu'à plus soif. Parce que le jour prochain où il chaussera du 44, ce sera beaucoup plus difficile.

10:03 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (0)

16/04/2014

Qu'est-ce que vous faites dans la vie ?

A chaque fois que j'entre dans un bureau de poste, un commerce, une banque, un hôpital, une pépinière, je me demande si le métier des gens qui travaillent dans ces endroits ne serait pas plus enviable que le mien. Donc je me renseigne.

Ce matin, en récupérant ma voiture dans un garage, j'ai cherché à savoir si vendre des voitures chez Citroën ne serait pas intéressant. A vue de nez, comme ça, en passant, ça n'avait pas l'air trop fatigant. (Oui, parce que la première condition, c'est que ce soit moins fatigant que ce que je fais, sinon, ça ne présente pas vraiment d'intérêt.) Mais vendre des voitures, faire du chiffre, tout cela me semble terriblement vain.

Récemment, lors d'un rendez-vous avec mon conseiller financier, je l'ai interrogé sur son travail, sa journée, ses motivations, ses motifs de satisfaction. Et en l'écoutant, j'ai fini par conclure, que ça non plus, ça ne me plairait pas.

En réalité, très peu de professions me font envie. Et c'est bien là que le bât blesse. Lorsque j'ai rencontré, au début de l'année, mon conseiller mobilité carrière afin de voir ce que je pourrais faire en dehors d'instit, ou plus précisément professeur des écoles, force a été de constater que la réponse à cette question était: RIEN. Il n'y a quasiment pas de passerelles pour un enseignant, à part devenir conseiller pédagogique (bêrk) ou inspecteur (horreur). Et à la question: "Qu'est-ce que vous voudriez faire vraiment ?", j'ai hésité à répondre franchement. Est-ce que ça aurait servi à quelque-chose si j'avais répondu que j'adorerais être libraire, travailler dans une bibliothèque, dans une pépinière, une librairie-pépinière, à la radio, pour un journal, être scénariste de bande-dessinée ? Alors j'ai dit que je serais intéressée par un poste de documentaliste dans le second degré. Mais même ça, il ne faut pas y compter. "C'est réservé aux professeurs du second degré qui font une dépression" m'a-t-on signifié. Bon.

Comme il me reste environ 22 ans à passer dans l'éducation nationale, je vais tenter de positiver. Après tout, enseignant, quel beau métier. D'ailleurs ce n'est pas un métier, c'est une vocation. Transmettre le savoir aux plus jeunes, caresser l'espoir que grâce à notre action, ils ne deviennent pas de sombres crétins homophobes, racistes et fans de Pascal Obispo. Leur donner le goût de lire, le désir de s'instruire, de grandir. Et puis les vacances, toutes ces vacances !!!

Demain matin, j'ai rendez-vous chez ma pédicure, je vais lui demander si c'est gratifiant de gratter les oignons.

dessin-humour.jpg

18:05 Publié dans Humeur, Humour | Lien permanent | Commentaires (3)

19/02/2014

Frustration d'un mercredi matin ordinaire

Lycéenne, je rêvais d'être journaliste. Au lieu de cela je suis devenue instit. Professeur des écoles, comme on dit depuis une vingtaine années. La faute à qui ? La mienne, essentiellement. Pas assez courageuse pour aller au bout de ses envies, la toute jeune femme que j'étais a préféré le confort d'une classe d’hypokhâgne à Bastia juste après le bac. Une licence de lettres en poche plus tard, je me suis dit que jamais je n'aurais le niveau pour tenter un concours afin d'intégrer une prestigieuse école de journalisme. 

J'ai donc présenté le concours de recrutement de professeur des écoles.

20 ans et 3 enfants plus tard, cette envie qui ne m'a jamais vraiment quittée, se fait de plus en plus sentir. Et ironie du sort, mon fils aîné, déjà lycéen, manifeste le désir d'être journaliste. Je me lance donc dans des recherches assidues sur la toile, demandant de la documentation aux écoles de Lille, de Bordeaux. M'imaginant déjà devoir hypothéquer ma maison pour lui payer ses études ! Qu'importe, pourvu que lui puisse vivre son rêve.

 

 

09:54 Publié dans Humeur | Lien permanent | Commentaires (0)

17/02/2014

Pascal Sevran, mon ostéopathe et moi

Mon petit dernier suivait, il y a quelques mois, des séances d’ostéopathie avec un professionnel à l'excellente réputation et fort sympathique au demeurant.

Mon jeune enfant, qui n'était alors âgé que d'un an et demi, avait l'habitude de se réfugier dans mes bras pour s'y blottir, une fois la séance finie. Ce petit moment de tendresse suscitait alors chez notre fier ostéopathe la même réaction: "Ah non, faut arrêter là ! Faut couper le cordon !" Cela m'agaçait toujours un peu mais je demeurais calme et répondais à cette injonction par un sourire un peu gêné.

A la fin d'une séance, alors que mon tout petit se blottissait au creux de mes bras, l'ostéopathe eut cette phrase d'une rare intelligence: " Faut arrêter là, vous allez en faire un Pascal Sevran de ce petit !"

Je restai interdite, me demandant ce qu'il avait voulu dire par là et ne répondit rien, cette fois encore.

Ultime séance, réflexion désobligeante identique. Cette fois-ci, j'explose. Et je lui dis que ce qui me gênerait dans le fait que mon fils devienne comme Pascal Sevran, c'est qu'il soit raciste (souvenons-nous qu'il a avait suggéré la stérilisation du peuple noir) et non pas homosexuel. Il me rétorque que si je ne deviens pas grand-mère, je le vivrai difficilement, je lui réponds alors que parmi mes trois enfants, il y en aura peut-être au moins un qui enfantera mais que si ce n'est pas le cas, l'essentiel sera pour moi le bonheur de ma progéniture.

Fin de la conversation.

Depuis ce jour, j'espère qu'il a travaillé sur son propre crane afin de le rendre moins obtus et d'ouvrir son esprit à la différence.