16/04/2014
Qu'est-ce que vous faites dans la vie ?
A chaque fois que j'entre dans un bureau de poste, un commerce, une banque, un hôpital, une pépinière, je me demande si le métier des gens qui travaillent dans ces endroits ne serait pas plus enviable que le mien. Donc je me renseigne.
Ce matin, en récupérant ma voiture dans un garage, j'ai cherché à savoir si vendre des voitures chez Citroën ne serait pas intéressant. A vue de nez, comme ça, en passant, ça n'avait pas l'air trop fatigant. (Oui, parce que la première condition, c'est que ce soit moins fatigant que ce que je fais, sinon, ça ne présente pas vraiment d'intérêt.) Mais vendre des voitures, faire du chiffre, tout cela me semble terriblement vain.
Récemment, lors d'un rendez-vous avec mon conseiller financier, je l'ai interrogé sur son travail, sa journée, ses motivations, ses motifs de satisfaction. Et en l'écoutant, j'ai fini par conclure, que ça non plus, ça ne me plairait pas.
En réalité, très peu de professions me font envie. Et c'est bien là que le bât blesse. Lorsque j'ai rencontré, au début de l'année, mon conseiller mobilité carrière afin de voir ce que je pourrais faire en dehors d'instit, ou plus précisément professeur des écoles, force a été de constater que la réponse à cette question était: RIEN. Il n'y a quasiment pas de passerelles pour un enseignant, à part devenir conseiller pédagogique (bêrk) ou inspecteur (horreur). Et à la question: "Qu'est-ce que vous voudriez faire vraiment ?", j'ai hésité à répondre franchement. Est-ce que ça aurait servi à quelque-chose si j'avais répondu que j'adorerais être libraire, travailler dans une bibliothèque, dans une pépinière, une librairie-pépinière, à la radio, pour un journal, être scénariste de bande-dessinée ? Alors j'ai dit que je serais intéressée par un poste de documentaliste dans le second degré. Mais même ça, il ne faut pas y compter. "C'est réservé aux professeurs du second degré qui font une dépression" m'a-t-on signifié. Bon.
Comme il me reste environ 22 ans à passer dans l'éducation nationale, je vais tenter de positiver. Après tout, enseignant, quel beau métier. D'ailleurs ce n'est pas un métier, c'est une vocation. Transmettre le savoir aux plus jeunes, caresser l'espoir que grâce à notre action, ils ne deviennent pas de sombres crétins homophobes, racistes et fans de Pascal Obispo. Leur donner le goût de lire, le désir de s'instruire, de grandir. Et puis les vacances, toutes ces vacances !!!
Demain matin, j'ai rendez-vous chez ma pédicure, je vais lui demander si c'est gratifiant de gratter les oignons.
18:05 Publié dans Humeur, Humour | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Ça te vient d'où ce rejet de pascal obispo???...c'est vrai, il est plutôt glabre mais bon...
Écrit par : PPV | 16/04/2014
Comme je me reconnais dans cette note que tu as écrit !!!
Écrit par : Vanessa | 17/04/2014
A PPV, les glabres et moi, c'est une longue histoire.
A Vanessa: ;-)
Écrit par : Federica | 18/04/2014
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