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17/02/2014

Pascal Sevran, mon ostéopathe et moi

Mon petit dernier suivait, il y a quelques mois, des séances d’ostéopathie avec un professionnel à l'excellente réputation et fort sympathique au demeurant.

Mon jeune enfant, qui n'était alors âgé que d'un an et demi, avait l'habitude de se réfugier dans mes bras pour s'y blottir, une fois la séance finie. Ce petit moment de tendresse suscitait alors chez notre fier ostéopathe la même réaction: "Ah non, faut arrêter là ! Faut couper le cordon !" Cela m'agaçait toujours un peu mais je demeurais calme et répondais à cette injonction par un sourire un peu gêné.

A la fin d'une séance, alors que mon tout petit se blottissait au creux de mes bras, l'ostéopathe eut cette phrase d'une rare intelligence: " Faut arrêter là, vous allez en faire un Pascal Sevran de ce petit !"

Je restai interdite, me demandant ce qu'il avait voulu dire par là et ne répondit rien, cette fois encore.

Ultime séance, réflexion désobligeante identique. Cette fois-ci, j'explose. Et je lui dis que ce qui me gênerait dans le fait que mon fils devienne comme Pascal Sevran, c'est qu'il soit raciste (souvenons-nous qu'il a avait suggéré la stérilisation du peuple noir) et non pas homosexuel. Il me rétorque que si je ne deviens pas grand-mère, je le vivrai difficilement, je lui réponds alors que parmi mes trois enfants, il y en aura peut-être au moins un qui enfantera mais que si ce n'est pas le cas, l'essentiel sera pour moi le bonheur de ma progéniture.

Fin de la conversation.

Depuis ce jour, j'espère qu'il a travaillé sur son propre crane afin de le rendre moins obtus et d'ouvrir son esprit à la différence.