10/07/2014
Dans toute oeuvre de génie, chacun reconnaît une idée personnelle inaboutie.
Il a tout dit Goethe, tout résumé. L'idée, l'idée, cette maudite idée qui nous fait défaut et que quelqu'un, systématiquement, a eu avant nous. "Punaise ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé avant ?" se dit-on parfois. (Bon, vous n'utilisez peut-être pas l'expression "punaise".)
Pourquoi n'ai-je pas pensé à écrire Harry Potter ? Le journal d'un dégonflé ? Oui-Oui et les 3 lutins ? (Je ne cite pas A la recherche du temps perdu, un peu d'humilité.) Jk Rowling, Jeff Kinney et Enyd Blyton ne retourneront pas dans leur salle de classe en septembre, eux. D'autant plus que seule JK Rowling était enseignante et qu'Enyd Blyton est morte.
Pourquoi est-ce qu'ils ont eu l'Idée et pas moi ? Peut-être parce que, dans leur cas, ce n'est pas qu'une question d'idée mais aussi de talent ?
Alors, ce serait ça l'explication ? Le talent ? Le travail aussi, je suppose. Et aussi le temps. Harry Potter ne s'est pas écrit en un jour. Le calme également. Des petits moments de tranquillité. Peut-être que tous ces gens n'écrivaient pas dans leur salon plein de cris d'enfants.
"Je me souviens de chaque baguette que j'ai vendue, Mr Potter, répondit-il. Or, Le phénix "MAMAN, T'AS PAS VU MON SHORT POUR LE TENNIS, LE NOIR ????" sur lequel a été prélevée la plume qui se trouve dans votre baguette a également fourni une autre plume à une autre baguette. Il est très étrange "MAMAN, TU L'AS RANGÉE OÙ MA ROBE BLEUE ???" que ce soit précisément cette baguette qui vous ait convenu, car sa sœur n'est autre que celle qui "PIPI !!!" ... qui vous a fait cette cicatrice au front."
C'est pas gagné.
L'idée, l'idée... j'en ai bien une d'idée, et peut-être même deux. Hélas, comme j'ai fait lettres modernes comme études, je n'ai pas les compétences nécessaires à leur application. Ça ne sert à rien d'avoir fait lettres modernes, à moins d'être un écrivain talentueux qui ne fera pas offense à la littérature, mais comme ce n'est pas mon cas, j'ai un blog. Un blog sur lequel quelques personnes (une soixantaine environ, merci à eux) vont faire un tour parfois, au gré des publications.
Écrire c'est effacer disait quelqu'un. Alors, on efface tout et on recommence ?
Et peut-être, un jour, au détour d'une phrase, l'Idée...
07:17 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Pour moi, les conditions de l'écriture sont forcément spartiates et s'apparentent à l'image d'une longère isolée face à la mer presqu'île de Crozon, avec une table en bois, un fauteuil confortable, un plaid sur les genoux et une cafetière fumante. ça fait cliché, je sais. Mais c'est le propre même du fantasme. Car en réalité je suis sur mon ordi portable dans ma cuisine sur une table en mélaminé, un verre de vin blanc posé pas très loin et la télé que regardent les enfants dont le son me parvient de façon idoine.
On en est tous là....
Sinon, pourquoi se reconnait-on dans une idée traitée par un auteur qu'on admire ? plus positivement, on peut se dire que l'humanité depuis la nuit des temps a brassé les mêmes idées et ressenti les mêmes émotions et que l'idée de Untel ( auteur vénéré ) est aussi la mienne ...et toc ! ça requinque l'égo.
Bien à vous ;)
Écrit par : Flo Réal | 10/07/2014
Merci pour votre commentaire ! ça requinque en effet ! Je vais aller faire un tour sur votre très beau site à présent. A bientôt. :-)
Écrit par : Federica | 12/07/2014
Merci Frédérica...@ plus :-)
Écrit par : Flo Réal | 12/07/2014
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