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23/11/2014

Chronique BD France Bleu RCFM L'Arabe du Futur (Riad Sattouf)

Ici: watch?v=CkjnF0l3WOA

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16/11/2014

Chronique radio RCFM BD Platon La Gaffe

ICI à 35 s : watch?v=eMN62IYUMcI&list=UUtXMt3KQua76I3nkZ6giLKw

RCFM, Jul, Charles Pépin,

02/11/2014

Épitaphe

En ce jour des défunts, je m'interroge sur le sens des épitaphes. Que souhaite-t-on, au juste, quand, de notre vivant, nous décidons de ce que nous voudrions pour notre sépulture ? Que cela résume la personne que nous fûmes ? Ce que nous avons aimé ? L'idée que nous nous faisons de l'éternité ?

Lorsque j'étais jeune adulte, le choix de mon épitaphe était un sujet préoccupant. Mes obsèques, plus généralement. Je voulais des funérailles poignantes, avec torrent de larmes, roses rouges, Requiem Mozartien et poème Baudelairien. J'avais chargé une de mes plus proches amies de lire L'Horloge. (Muriel, si d'aventure, tu me lis, sache que j'ai changé d'avis.) Et comme épitaphe, je m'étais prononcée pour deux vers extraits de ce poème.

"Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !"

Je souhaitais que ces vers sentencieux se gravent dans la pierre pour l'éternité.

Comme j'ai dû faire part de ces fadaises à plusieurs personnes de ma connaissance à cette époque, que ces mêmes personnes sont sans doute celles qui lisent mes petits billets aujourd'hui, il me semble important de rectifier tout cela. Non pas que je sois pressée de passer de vie à trépas, mais comme on ne peut pas vraiment prévoir, autant anticiper.

Je ne souhaite donc plus de funérailles avec auto-flagellation et torsion des mains des personnes présentes, mais plutôt quelque-chose de très simple et de peu onéreux. Je ne veux surtout pas que quiconque se sente obligé de lire un poème de ce vieux Charles, sous prétexte que je l'adorais par le passé, tout est fini entre nous, qu'on se le dise.

Et comme épitaphe, j'ai décidé de faire graver la chute de ma histoire drôle préférée, qui donne à peu près ceci:

C'est un petit qui voit un héron. Il le montre du doigt en disant: "Tapon, tapon !"
Le héron le regarde en hochant la tête pour dire non. Le petit insiste "Tapon, tapon !" Le héron fait de nouveau "non" de la tête. Le petit continue " TAPON, TAPON !" Alors le héron lui répond:

"Héron, héron, petit, pas Tapon."

Voilà, c'est ça que je veux.

Hormis le choix contestable de cette blague, je me dis que, plutôt que des larmes, j'aimerais mieux arracher un sourire aux personnes qui viendront sur ma tombe, lorsque je ne serai plus là.

Peut-être que mes enfants se diront: "Tu te souviens comme maman aimait raconter cette blague idiote ? Tu te souviens comme ça la faisait rire, à chaque fois, de voir notre expression dépitée ? Je crois bien que c'était la seule qu'elle connaissait". Et en disant cela, sans doute, souriront-ils.

Et vous ? Avez-vous déjà songé à votre épitaphe ?

 

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