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10/05/2014

Chronique BD France Bleue RCFM sur "Mauvais genre" de Chloé Cruchaudet


12:21 Publié dans BD, Radio | Lien permanent | Commentaires (0)

Chronique BD France Bleue RCFM sur "Bidouille et Violette" de Bernard Hislaire


12:19 Publié dans BD, Radio | Lien permanent | Commentaires (0)

01/03/2014

Chronique ciné France Bleue RCFM: "Un jour sans fin d'Harold Ramis"

« Debout les campeurs et haut les cœurs, n’oubliez pas vos bottes parce que ça caille aujourd’hui.
Ça caille tous les jours par ici, on n’est pas à Miami."

                                       

HAROLD RAMIS

La sortie de la semaine est hélas une sortie définitive, puisque c’est celle d'Harold Ramis qui nous a quitté ce lundi. Qui était Harold Ramis ?

C'était le fameux Dr Egon Spengler le scientifique à lunettes du film à succès des années 80 Ghostbusters mais par-dessus tout, c'était le génial réalisateur d’Un jour sans fin (Groundhog Day, 1993), comédie brillante et métaphysique où l'on voyait Bill Murray, météorologue grognon d'une chaîne de télévision locale, revivre en boucle la même journée, celle d'un reportage sur le «jour de la marmotte» à Punxsutawney. Avec, heureusement pour lui, Andie McDowell pour compagnie...

SYNOPSIS Un jour sans fin

Phil Connors, présentateur météo à la télévision, se rend avec son équipe, dans une petite ville enneigée, Punxsutawney, pour couvrir l’évènement de l’hiver : le Jour de la Marmotte. Le soir venu, une fois son émission réalisée, il tente de rentrer chez lui mais se retrouve bloqué à la sortie de la ville par un puissant blizzard. Forcé de retourner à son hôtel, Phil s’endort en espérant pouvoir, dès le lendemain, quitter cet endroit qu’il déteste. Mais lorsqu’il se réveille, à 6h, Phil constate que toute sa journée se déroule exactement comme la veille. Peu à peu, il réalise qu’il semble condamné à revivre éternellement la même journée…

 

Imaginez-vous bloquer dans un petit village de l'intérieur, comme Lopigna par exemple, un village que je connais bien, en plein mois de février à attendre qu'un sanglier du bout de son groin indique le chemin de la sortie…

 

DIFFERENTES PHASES DU FILM

1 L’incompréhension, le déni.

2 L'angoisse : Phil croit malade, fait des examens neurologiques et consulte un psychiatre

3 Tout est permis. S'il n'y avait plus de lendemain, plus de conséquence alors autant faire n'importe quoi ! Donc Phil, boit et mange à outrance sans plus se soucier de la gueule de bois ni de son cholestérol, vole la marmotte...

4 Le découragement : Phil sombre dans la dépression, ne sort plus, passe ses journées en pyjama devant la télévision.

5 Le suicide : Pour échapper à cette journée, Phil tente de mourir, il se fait écraser, poignarder, congeler, brûler, empoisonner, pendre, électrocuter, défenestrer , rien n'y fait, le lendemain on est toujours le 2 février et il est toujours vivant.

6 La rédemption : Il arrête d'être égoïste, il commence à faire le bien autour de lui, à s'intéresser aux autres et notamment à la belle Rita (Andie McDowell) dont il finit par tomber amoureux. C’est quand il finira par vivre une journée parfaite où il n’a fait que le bien, qu’il réussira à s’échapper de sa prison spatio-temporelle.

 Au final, Phil Connors revit le 2 février 12 403 fois soit environ 34 ans jusqu’à ce qu’il arrive à transformer un moment d'échec et d'égoïsme en instant de perfection.  

POURQUOI REVOIR CE FILM ?

Ce film étant devenu culte, voici donc quelques raisons de le revoir sans fin.

●Parce que Bill Murray, bien sûr, qui trouve  ici l’un de ses meilleurs rôles. N’ayant pas son pareil pour incarner des personnes blasées et cyniques, le comédien, (qui est de tous les plans), personnifie à lui seul l’essence d’une œuvre qui arrive sans jamais tomber dans la mièvrerie à véhiculer une belle morale. Charmeur, insupportable, drôle, méchant, cruel, profiteur, suicidaire ou démissionnaire, peu importe l’humeur qui anime Phil, Bill Murray crève l’écran.

●Parce que c'est un film qui est fait pour être regardé douze fois de suite dans la journée, comme le propose chaque année une université américaine.

●Parce que c'est le seul moyen de rendre supportableI Got You Babe,surtout écouté en boucle.

●Parce que le film compte des fans prestigieux comme Barack Obama, J-P Bacri...

 

DIMENSION METAPHYSIQUE

 Ce film est une superbe variation sur le thème du déterminisme opposé au libre-arbitre. A un moment  Phil Connors pose la question cruciale :

" Vous feriez quoi vous, si vous étiez coincé quelque part, si chaque matin était exactement le même quoi que vous fassiez ? _

Qui n'a pas vécu cette situation au boulot par ex ?

Soyons honnêtes : se rendre tous les jours au même endroit pour faire le même job, si ce n’est pas l’éternel retour, ça y ressemble fort.

Chaque jour invariablement, le même trajet pour s'y rendre les mêmes taches à accomplir, les mêmes collègues, les mêmes plaisanteries qui n'en sont plus. Difficile d’éviter ce petit goût de déjà-vu.

« Mais si tout revient toujours, il nous appartient de savoir accueillir cet éternel retour, de ne pas lui faire obstacle par notre impatience ou notre protestation. Voilà le choix que nous avons tous devant ce qui se répète : le refuser et alors nous risquons de le voir revenir ou l’accepter, l’accueillir et c’est à cette condition que nous y échapperons.

Accueillons le mouvement même de la répétition et peut être verrons-nous surgir toutes les possibilités d’en sortir. « (Charles Pépin in Platon Lagaffe, survivre au travail avec les philosophes)

Plus facile à dire qu'à faire !

Néanmoins Phil Connors y parvient alors pourquoi pas nous ?

 

CONCLUSION

Cette semaine, pour Harold Ramis, la réalité a rejoint la fiction. Puisque désormais, pour lui, plus de lendemains, il a donc toute l'éternité pour réaliser sa journée parfaite.

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